Tu ne t’es jamais demandé… Combien de temps ça dormait, un Parisien ?

Non ? En même temps je dois reconnaître que la question peut présenter, de prime abord, un intérêt limité. Et puis après tout, tu aurais aussi bien pu te demander combien de temps dort un Bordelais ou un Sostranien (évidemment, tu ne sais pas d’où vient le Sostranien. Comme j’aime bien me la péter un peu en distillant à l’humanité des petites infos qu’elle ignore, tu vas bientôt le savoir : un Sostranien habite à la Souterraine. Je réalise que je viens peut-être de te donner deux infos en une… Avoue : savais-tu vraiment que cette ville existait ?) Tu aurais pu te poser la question du sommeil de tout un tas de gens, voire ne jamais te poser la moindre question sur le sommeil de quiconque. Mais moi aujourd’hui, c’est du sommeil des Parisiens que j’cause. Et comme à chaque fois, tu connais le deal : tu me lis si tu veux.

Dormir 1

Bien qu’anodine, la question du nombre d’heures passées par le Parisien dans les bras de Morphée n’est pourtant pas si banale. Après tout, on a tous notre petite idée sur le temps que le Parisien passe à faire la gueule, du temps qu’il passe debout dans le métro, du temps qu’il passe à « se faire un p’tit brunch », du temps qu’il passe attablé en terrasse… Mais on peine à imaginer le parisien ensommeillé. Comment ça ? Il arrive à cet être nerveux, pressé et remuant de s’assoupir ? Et puis, depuis quand les appartements de la capitale sont-ils assez grands pour qu’on y mette des lits, hein ? Le Parisien, on le visualise très bien en train de griller un feu rouge, de grogner sur le conducteur du métro qui ose annoncer un problème sur sa ligne, ou de pique-niquer sur la pelouse bondée des Buttes Chaumont un dimanche de juin. Mais ce qu’on ignore, c’est qu’il lui arrive de dormir.

6 heures et 54 minutes par nuit, même.

C’est en tout cas ce que révèle l’étude réalisée par le fabricant de bracelets connectés Jawbone, qui s’est penché sur les habitudes des citadins en matière de sommeil. Je le sais parce que le journal Métro y consacrait une brève le 9 septembre dernier. Cette vaste enquête permet notamment de découvrir que les habitants de Paris dorment en moyenne un peu plus longtemps que ceux de New York (6h47), plus que ceux de Pékin (6h35), et beaucoup plus que ceux de Dubaï (6h14) et Tokyo (seulement 5h44). Mais vous pouvez d’ores et déjà ravaler vos remarques désobligeantes sur les hommes et les femmes qui peuplent la Ville Lumière : non, ils ne sont pas les plus gros dormeurs de l’univers. À Melbourne par exemple, il faut croire que le cadre de vie idyllique, la pratique du surf et le footy, ça crève. On y dort en effet 4 minutes de plus qu’à Paris (soit 6h58). Y’a pas d’justice.

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